Peser le pour et le contre
As-tu remarqué comme il est simple de faire un choix quand on est jeune ?
Tu vas me dire que ce n’est pas le cas de tout le monde.
Je te l’accorde.
Je dirai même que ça dépend du degré de maturité.
Quand on est jeune, surtout jeune dans sa tête, on n’a pas encore tous ces freins qu’on les adultes.
Ou du moins, on y pense pas.
En fait, nos choix se font d’une façon différente.
Comme les enfants.
Ils s’écoutent et ils explorent.
J’appelle ça faire le choix du coeur.
Ne dit-on pas « le coeur a ses raisons que la raison ignore »?
Finalement, ça ressemble à ce « je ne sais quoi » dont je parlais au début.
En gros, il est important de savoir peser le pour et le contre.
Et surtout, de retrouver son âme d’enfant l’histoire d’un instant.
C’est parti pour approfondir ça dans le tant attendu secret n°4.
Secret n°4 : bien se connaitre et s’écouter
Dans le secret n°2, je t’ai dit que j’ai eu l’occasion de pratiquer et m’améliorer dans la construction de CV jusqu’au moment où…
J’ai dû m’occuper de mon cas en 2006.
Une fois que j’ai eu ma licence, la question s’est posé à nouveau.
Poursuivre ses études ou aller travailler ?
Je ne te cache pas que j’avais un gros manque de légitimité vis à vis de mes capacités à travailler dans la communication.
Donc j’ai trouvé une formation en alternance dans ce domaine spécialement pour les diplômés en technologie.
Mais pas l’entreprise car ma timidité de l’époque gâchait tout aux entretiens.
Oh non… ça y est, c’est incontournable, je ne peux plus y échapper.
C’est l’heure d’entrer sur le marché du travail et trouver LE fameux CDI.
J’avais quand même une idée plutôt bien fondée de ce que je souhaitais faire :
- concilier mes goûts pour la rédaction et la mise en page avec mes connaissances techniques
- créer des support, organiser les textes et animer avec des couleurs, améliorer l’image et les ventes de l’entreprise.
- rester à tout prix dans le secteur technique parce que la communication c’était soit-disant bouché.
Le temps passe, je postule et mes candidatures restent sans retour.
J’ai fais le triste constat que mon parcours atypique et très light était plus problématique que je ne la pensais.
A ce moment là, j’avais dû déjà aidé une cinquantaine de personnes avec leur CV.
Et pour moi, c’était la panique totale pour faire valoir mes compétences en communication, commercial et électronique.
Mais pourquoi ça fonctionne pour eux et pas pour moi ?
On dirait que je manquais de recul sur moi-même.
J’ai senti la nécessité de demander un soutien et un suivi auprès des services publics « compétents » pour débloquer la situation.
Sauf que la mission locale m’a rejeté.
Apparemment, bac+3 et fraîchement diplômée, je ne faisais pas parti des critères pour un accompagnement.
Quand aux conseillers de l’ANPE, aujourd’hui appelé Pôle Emploi…
Je te laisse deviner.
Rien ne va t’étonner.
Ma reconversion extrême leur faisait peur et ils m’encourageaient à abandonner.
Tout ça parce que je n’ai pas fait 3 ans d’école à 7000 €.
Oh la… ils sont fous eux, je ne vais pas les écouter.
A ce jour, je ne comprends toujours pas pourquoi ils s’amusent à détourner les gens de leurs envies.
Au final, j’ai dû faire les choses par moi-même.
Jusque là, je m’étais simplement contentée de l’aspect esthétique et logique du CV.
Mais j’ai découvert qu’il manquait quelque chose bien avant de s’y attaquer.
Le projet professionnel.
Pendant 2 mois, j’ai tourné en rond à tenter de le monter.
Je n’y arrivais pas, ça m’a saoulé, j’ai tout arrêté !
Je me suis accordée quelques semaines pour m’amuser, puis, petit à petit, j’ai sombré dans la dépression.
Gros manque de motivation et d’estime de soi.
Un dimanche, mon ex (et oui, ça s’est fini) a fait un aller-retour depuis Metz pour me donner un sérieux coup de pied aux fesses.
Il a fait simple : mise en place d’une routine matinal pour me booster dès le réveil et me remotiver pour la journée.
Il a aussi découvert que mon CV sur Monster (seule chose que j’avais faite car site idéal pour les profils atypiques) n’était pas visible par les recruteurs.
Et il est reparti 3h plus tard.
Autant te dire que ça a suffit.
Le lendemain, je n’avais qu’un objectif en tête : m’imposer dans ce monde.
Puisque je n’entrais pas du tout dans les cases (dixit Pôle Emploi), je me suis obstinée à me construire un profil valorisant
Je suis entrée dans une introspection.
J’étais convaincue de l’utilité de ma triple compétence pour une entreprise.
En 3 jours, j’ai transformé la routine en organisation hyper efficace et exploré la connaissance de soi dans tous les sens.
J’ai aussi révolutionné mon CV et créé une méthode simple pour rédiger la lettre (qui me paraissait être tout un art).
Le vendredi, on m’appelait pour une création de poste, après avoir trouvé mon CV sur Monster.
Le lundi, je passais l’entretien dont j’ai eu la réponse positive le lendemain.
Une semaine plus tard, je commençais le métier que j’ai exercé pendant 9 ans et demi dans la même boîte.
Et dire que je voulais trouver un travail avant mes 25 ans.
C’est tombé pile la semaine de mon anniversaire.
En conclusion, un projet professionnel bien construit facilite grandement la recherche d’emploi.
Il est indispensable de bien se connaître soi-même ainsi que l’activité que l’on veut exercer, où et surtout savoir pourquoi
J’ai compris alors qu’il fallait aller au plus profond de soi pour s’épanouir dans la vie.
5 – Retour vers le futur (reconversion n°… 4 + entrepreneuriat)
Il faut savoir qu’en 2006, que j’ai rebaptisé l’année du changement, j’ai pris une décision radicale : arrêter d’être timide et me faire des amis.
En fait, en rentrant d’Angleterre, je me suis retrouvée assez seule car je n’avais pas gardé contact avec ceux de l’université, et il me restait seulement deux copines du lycée.
Plus le temps passait et plus cette timidité me rendait dingue car elle m’enfermait dans une solitude que je ne supportais pas.
J’ai alors senti un énorme gain de liberté dont je voulais absolument profiter.
Comme si la période d’ados avait été zappé mais que les portes de la prison s’était enfin ouverte pour rattraper le temps perdu.
Donc voici 4 ans que je travaille et tout se passe bien, à part la santé qui refait des siennes.
Nous sommes en 2011 et j’ai beaucoup mûri, évolué et changé.
De nouveaux besoins et de nouvelles envies sont apparus.
Et en plus d’être une éternelle insomniaque, je suis donc devenue sociable et fêtarde.
Ma vie commençait seulement.
La nouvelle et véritable moi est née.
Tout a commencé à prendre un rythme effréné dans lequel je me sentais merveilleusement bien et dont je ne voulais aucunement m’en séparer.
Soudainement, c’est devenu une nécessité absolue que cette transition de personnalité se répercute professionnellement.
Une prise de conscience qui m’a secoué.
Je me devais de répondre à ses même besoins et envies de bouger et communiquer au travail, alors que je m’étais volontairement bloquée derrière un écran vissée sur ma chaise par peur du contact.
En parallèle du travail, je continuais mes prestations de transformation de CV et de construction de projet professionnel.
C’est marrant parce que l’idée m’a traversé la tête d’en faire une activité payante surtout avec l’arrivée le statut auto-entrepreneur et peut-être même d’envisager de travailler dedans étant donné la déception que j’entends autour de moi concernant notre cher ami Pôle emploi.
Mais c’était juste une idée qui m’a traversé la tête, tout comme ça faisait déjà 10 ans je met à profit mon merveilleux talent de masseuse bénévolement jusque-là.
Je l’ai laissée de côté quand subitement…
Fin 2012 des événements se sont manifestés : dégradation de la santé avec une grande souffrance qui s’est prolongé pendant 9 mois, le décès de celui qui est venu mettre des coups de pied aux fesses et qui a fait que j’avais trouvé ce travail en une semaine, puis en mars 2013, le verdit santé qui tombe après ces 9 mois de souffrance entrainant un suivi psychologique.
Au fil des événements, je réfléchis et y perçoit des signes annonciateurs de changement professionnel qui se confirment.
J’ai des mesures à prendre pour ma santé dans les 5 ans qui arrivent car ça ne présage rien de bon.
Je suis suivis à distance le temps de digérer la pilule et réfléchir à l’avenir.
Mes idées de reconversion reviennent plus fortes cheminer dans ma tête jusqu’à ce que j’entre dans une nouvelle phase d’introspection pour trouver une solution.
Ça durera 3 ans.
Je porte toujours l’étiquette du profil atypique
Comment m’en défaire, ou plutôt comment en faire un atout, une force?
Après tout, je l’ai déjà fait 2 fois et on dit jamais deux sans trois.
Je décide alors d’explorer du côté de la formation et des techniques de recherche d’emploi.
Je sais qu’en le pratiquant quotidiennement ça réunit tout ce que je recherche professionnellement pour me sentir bien, c’est-à-dire de satisfaire mes nouveaux besoins de plus de relationnel, de communication, d’action et de dynamisme.
Je progresse dans ma réflexion, sacrifie à 3 reprises mes vacances pour vérifier la faisabilité de ce que j’ai en tête.
J’y crois et entre en juin 2014 en association pour asseoir ma conviction et ma légitimité.
Décembre 2014, je m’engage dans une formation certifiante à distance, histoire d’être à la page.
Le temps passe et la santé s’en mêle de plus belle, jusqu’à ce que… l’obligation d’écouter son esprit et son corps devienne indispensable et irréversible.
Après 5 ans de maturation, je prends la décision lourde de partir
Mes parcours scolaires et professionnels étant entièrement réfléchis et souhaités.
Ils ont surtout été des choix guidés par l’envie d’allier mes goûts, ma personnalité, mes centres d’intérêts extra-scolaires et mes ambitions.
Reconvertie à 4 reprises (la troisième (reconversion + évolution) je la garde secrète pour ceux que j’aurai l’honneur d’accompagner), je construis mon nouveau métier à partir de ma propre expérience et encore de ma vie extra-professionnelle.
C’est ce que j’appelle le fil conducteur : peut importe le métier, tant que je le suis, je ferai ce qui me plait.
C’est là que j’ai compris que nous avons réellement la majorité des cartes en main pour décider sa vie et changer les choses.
Et aujourd’hui, j’ai choisi de transmettre aux autres comment créer à leur tour la vie qui leur ressemble.
Et il n’y a pas meilleurs exemples, témoignages et preuves que mon parcours passé, mes péripéties actuelles et mon évolution future.
Voici ma seconde reconversion combinée à la fois à l’orientation et l’insertion professionnelle car c’était des études en alternance.
Je sais que tu attends le secret n°4 avec impatience car je t’en ai parlé 2 fois déjà.
Mais avant, si tu as eu l’occasion de faire des études supérieures, dis-moi :
- as-tu eu une envie de changer ?
- comment as tu rebondi ?
- si tu as abandonné ce changement, comment t’es-tu senti ?
Allez, rendez-vous dans le dernier épisode de l’article.
BeeConnected
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- rejoinds-moi dans le groupe (l’idéal si tu en as marre d’être seul(e) dans cette épreuve que tu traverses)