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L’art de faire des choix professionnels (2/3)

Simple, authentique et réaliste

Sans me vanter, je trouve que j’ai adopté un bon raisonnement pour m’orienter à cette époque-là.
Au final, j’ai choisi en fonction de ce que j’aimais à l’école et dans la vie de tous les jours.
Et surtout, j’ai aussi pris en compte mes points faibles pour ne pas me mettre en échec dès le départ.

En fait, j’étais tellement convaincu que personne n’aurait pu me faire changer d’avis.
C’est vraiment dommage que ce ne soit pas inné chez tout le monde.

Mais tu sais ce qui me désole le plus ?
Que les conseillers d’orientation ne l’utilisent pas pour aider les jeunes.
Enfin bref…

C’est bien pour ça que j’ai créé mon métier (youpi, encore des fleurs pour moi !).
Que je le fais avec amour et conviction (j’ai des étoiles dans les yeux).

Allez, on poursuit.

Secret n°2 : explorer ce qu’on ne connait pas

Juin 2001, je postule pour la deuxième année consécutive là où j’ai fait le 1er job d’été de ma vie.
Du travail administratif (beurk !) car j’ai choisis la facilité.
Mon cousin m’avait pistonné donc pas besoin de chercher.

Cette fois-ci, je suis au service recrutement.
Ahhh!!!
J’ai eu peur de retourné au service du personnel, même si j’ai apprécié.

Autant te dire que cette expérience m’a doublement marqué au fer rouge.
Tu verras pourquoi dans quelques minutes et dans le secret n°4.

C’est une blague j’espère ?
Mon visage s’est décomposé.
Mission : informatiser le maximum de CV manuscrits d’avant 1990 et des lettres de motivation en conservant le classement d’origine.

Au moins 300 CV… quoi ?
Non mais attends…
Comment on peut demander de faire un travail aussi ingrat à quelqu’un ?

3 piles de candidatures : les embauchés, les embauchables et les refusés après entretien.
Une dizaine d’annotations par CV et lettre à recopier sur des compétences ou des qualités et défauts : prétentieux, motivé, exemplaire…
Un mois pour tout faire.

Je me suis assise à mon poste.
Pendant quelques minutes, j’ai eu envie de pleurer.
Puis je me suis dit que je ferais le maximum, ce n’est qu’un job d’été après tout et je ne travaillerais jamais dans ça.

Euh… oui Vanessa… le futur n’en dira pas autant.
Heureusement que la légende de Pinocchio n’existe pas, n’est-ce pas ?

Et donc je lisais et c’était passionnant.
Je ne sais pas pourquoi, j’ai eu envie d’analyser et comprendre pourquoi untel plus qu’un autre a été reçu en entretien.
Une véritable mine d’or resté encrée dans ma tête.

C’est ce job qui est à l’origine de mon intérêt pour les CV.

Cerise sur le gâteau, à force d’écrire, j’ai appris à taper rapidement.
Et je suis presque arrivée au bout de la pile à la fin du contrat.
Trop fière la fille !

En fait, j’aurais pu terminé de tout recopier.
C’est parce que je me suis donnée à cœur-joie d’exécuter les mises en forme et en page.
Juste parce que j’avais envie d’embellir mon travail alors que ça n’était pas demandé.

Hum… étrange, la créativité à encore frappé et en même je rebascule dans mon côté littéraire.

Après cette expérience, j’ai continué à appliquer ce que j’avais appris après de mon entourage.
J’entendais des bribes de conversations pas très enthousiastes par ci par là : « oh là là je dois refaire mon CV… pfff, je veux changer de boîte ».
Évidemment, je m’incrustais pour répondre  : « tiens, je peux t’aider moi, j’ai appris plein de choses cet été ! ».

Je ne sais pas pourquoi tout le monde trouve ça chiant, mais moi j’aime trop ça.
Mettre en page, créer, améliorer le texte…
Et quelques jours plus tard : « waouh, génial, quel résultat ! ».

J’avoue, j’étais fière de moi, et ça me faisait plaisir de faire plaisir aux autres.
Et peu de temps après : « merci Vanessa, j’ai trouvé du travail et je commence… ».

C’est là que j’ai compris que j’avais un talent à explorer.

En tout cas, quelques personnes m’ont permis de pratiquer et de m’améliorer jusqu’au moment où…
J’en ai fait mon métier?
Non, il y a eu d’autres choses avant ça.

Rendez-vous au secret n°4.

Secret n°3 : faire une pause pour se recentrer

Tu te souviens que je t’ai dit que j’ai continué dans l’électronique jusqu’en 2005 ?
C’est vrai mais en fait, j’ai renoncé à ce secteur en 2004 car ça évoluait trop vite pour moi.
En plus, son avenir était voué au numérique, totalement contraire à ce qui m’intéressait dans le métier.

NOOOOONNNNN !!!
Retour case-départ.

Sauf que j’ai attendu le moment décisif pour m’en rendre compte.
Encore un choix d’orientation : je fais quoi l’an prochain ?
Poursuite d’études ou recherche d’emploi?

C’est là que tu prends conscience que tu n’es plus un enfant.
Que tu te retrouves seul face tes choix d’adulte.

Je suis pourtant prévoyante d’habitude.
Mais là, malgré le redoublement de la 2ème année, je n’avais pas pris le temps de préparer la question.

Je me suis vite retrouvée dans une impasse.
Ma réponse devait être imminente : 3 semaines de remplir les dossiers.

Oui mais attends…
« On parle de ton futur Vanessa, de ce qui va te faire devenir indépendante de tes parents ».

OK… non… attends !
Mini analyse de la situation obligée.

Trop nulle en maths pour l’école d’ingénieur, et mon ami électronique analogique disparaît.
Je veux concevoir moi, pas être technicien, ah on.
Franchement, si ce n’est pas pour toucher à ce que je veux plus tard, je lâche l’affaire.

Suite de l’analyse…
Mes stages, je leur ai intégré l’aspect commercial et communication.
Parce que je me suis souvenue qu’au lycée, un élève m’avait dit que commercial dans l’électronique ça avait un grand avenir.

Purée commercial ?
Je ne me vois pas blablater devant les gens, je suis hyper timide moi.

Par contre, j’aime beaucoup développer les supports papier et blablater dessus.
La créativité encore, comme quand je rédige des CV, des fiches ou rapports techniques.
En plus, derrière un écran, c’est la bonne planque pour éviter le contact direct avec les clients.

OK et je fais quoi de ça?
Y’a quoi comme diplôme ?
Dans quelle merde je suis ?

Inutile de te dire que c’était la panique totale.

Bon on se concentre !
Dans mon école, il y a la licence technico-commercial option communication qui semble me correspondre.
Intéressant mais dans le fond c’est dure de dire adieu à mon rêve d’ingénieur en électronique.
Non, besoin d’un plan, c’est trop brutal cette décision.

Et là j’ai remarqué un phénomène étrange depuis 3 semaines.
Qu’est-ce qui se passe ?

C’est bizarre, on dirait que tout le monde se barre en Angleterre.
J’ai loupé un épisode?
C’est quoi le truc… équivalent international ?

Tiens, en Angleterre, ils ne chipotent pas comme en France.
Je trouverai du boulot facilement même sans être ingénieur.
Pff… mais l’électronique analogique disparaît… et je n’aime vraiment pas le numérique.

Les jours passent.
Le dilemme s’amplifie.

Je finis par me réveiller pour poser quelques questions.
Trop tard, il ne restait qu’une seule école intéressante : De Montfort University à Leicester.
Toutes les présentations des universités partenaires étaient terminées.

Sinon, il y avait encore l’Ecosse, tout là-haut dans le froid.
Mais ça ne me disait rien du tout.

Une grosse discussion avec les parents.
Une autre avec le chéri de l’époque (3 ans de couple quand même).
Et hop, me voilà partie pour l’Angleterre en août 2004, toujours dans l’électronique.

Grande amoureuse de ce pays, j’y ai vécu pleinement.
Je suis devenue bilingue, avec de l’expérience professionnelle dans une multitude de secteur.
Je gagnais super bien ma vie en plus.

Surtout, j’ai pris le temps de repenser à mon avenir et faire le deuil de l’électronique.
Mes nouvelles envies c’étaient vraiment vers la créativité graphique et rédactionnelle.
Seulement, il n’y avait pas de formation en  communication visuelle à Leicester.

J’avais envie de rester là-bas.
Mais refaire un déménagement, avoir des amis dans une autre ville, ça m’a démotivé.
Je me suis donc résignée à retourner à Paris 1 an plus tard pour faire la fameuse licence de mon ex-université.

Voici ma seconde reconversion combinée à la fois à l’orientation et l’insertion professionnelle car c’était des études en alternance.

Je sais que tu attends le secret n°4 avec impatience car je t’en ai parlé 2 fois déjà.
Mais avant,  si tu as eu l’occasion de faire des études supérieures, dis-moi :

  • as-tu eu une envie de changer ?
  • comment as tu rebondi ?
  • si tu as abandonné ce changement, comment t’es-tu senti ?

Allez, rendez-vous dans le dernier épisode de l’article.

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